Ambroise Paré
1) How the surgeon Thierry de Hély delivered a monstrous child
From this early stage in his career, Paré already demonstrates his interest in two key areas, surgical operations and monstrous births. Hence, he includes an account of one of the most respected master surgeons delivering a double-headed child. It is noteworthy that de Héry kept one of the heads, to examine it more fully and perhaps to add to his cabinet of curiosities.
When a woman is carrying two children, if one of her breasts becomes smaller and limp, it is a sign that the child she carries on that side is in danger. The birth will be difficult when there are twins. The same is true if the child is monstrous, as when it has one body with two heads or four legs, or some other unnatural conformation. We saw this some time ago in two cases in this town of Paris, and Thierry de Hery has kept one of them to be looked at and as a record.
1) Comment le chirurgien Thierry de Héry délivra un enfant monstrueux
Dès le début de sa carrière Paré s’intéresse à la fois aux interventions chirurgicales et aux naissances monstrueuses, d’où cette allusion à l’extraction d’un fœtus à deux têtes par un des maîtres-chirurgiens le plus respecté. Notons que de Héry garde une des têtes, soit pour mieux l‘examiner, soit pour augmenter son cabinet de curiosités.
Si la femme porte deux enfans, et l’une de ses mammelles se fletrisse et diminu[e], c’est signe que l’enfant qui est de ce costé est en dangier. L’enfantement, sera difficile, lors qu’il y aura deux enfans gemeaulx. Aussi sera il si ledict enfant est monstrueux, comme ayant un corps avec deux testes et quatre jambes, ou d’autre manière contre nature. Ce qu’on a veu naguieres à deux en ceste ville de Paris, dont maistre Thierry de Hery en garde un pour speculation et mémoire.
2) Paré has to extract a dead fœtus after midwives mismanage the birth
We might ask whether the following episode, which will be repeated verbatim in the book On the Generation of Mankind in 1573, is really a ‘birthing tale’. It is more like an amalgamation of several similar episodes, with Paré noting that the same situation recurred ‘occasionally’. His account goes beyond any normal rivalry between midwives and surgeons; it is a full-blown denunciation of those he calls in French ‘matrones’, women acting as midwives but lacking any formal training or knowledge. According to the surgeons, these ‘matrones’ caused the death of a malpresenting foetus by their violence of their attempted interventions. It is worth recalling that Paré was a keen supporter of podalic version (in the case of breech presentation) precisely to avoid the risk of infant mortality.
I have occasionally been called to extract a dead child from the mother’s body when the attendant women, whom in French we call ‘matrones’, that is to say those claiming to be midwives, had tried to pull it out by one arm, exerting great force. Their actions can be considered to have caused the arm to die, turning gangrenous, and this in turn caused the death of the child. As a result the arm could not be put back inside the womb because of the great swelling both of the mother’s genital region and of the child’s arm. So it was necessary to cut off the arm, amputating it completely.
2) Paré doit extraire un fœtus mort afin de remédier aux erreurs commises par des sages-femmes
L’extrait suivant, qui sera reproduit dans le Livre de la génération en 1573, est-il vraiment un ‘récit de naissances’ ? Nous serions tentée de le définir comme le résumé de plusieurs épisodes, parallèles mais mal définis, car selon Paré le même scénario se représenta ‘quelquesfois’. En fait, il s’agit non pas d’une simple rivalité entre sages-femmes et chirurgiens mais d’une dénonciation des ‘matrones’, - celles qui voulaient se faire passer pour sages-femmes sans en avoir ni les titres ni le bon jugement. Au dire du chirurgien, les gestes trop violents de ces ‘matrones’ ont causé la mort d’un foetus dont la présentation était fâcheuse. Souvenons-nous d’ailleurs que Paré prône la version podalique précisément pour éviter la mortalité infantile.
J’ay esté appellé quelquesfois à extraire hors le corps de la mere l’enfant mort, que les obstetrices matrones, soy disans sages femmes, s’estoient forcées le vouloir tirer par l’un des bras, auroyent esté cause de faire gangrenes et mortifier ledict bras, et par consequent de faire mourir l’enfant, en sorte qu’on ne pouvoit remettre le bras dans la matrice, pour la grande tumeur, tant des parties genitales de la mere, que du bras de l’enfant, doncq de necessité le failloit couper et separer, et du tout l’amputer.